Caractéristiques du AOC Agon Pro AG276QZD

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Design : un écran PC gamer, élégant, bien fini et... qui fait un peu peur

Pour bien comprendre le design de cet écran PC gamer, il faut un peu connaître son contexte de production. Sachez qu'Agon Pro représente le haut de gamme du constructeur AOC et qu'AOC est détenu par le plus grand fabricant d'écrans au monde, TP Vision. TP Vision détient également Philips, qui a lancé il y a peu sa propre gamme de moniteurs gaming appelée "Evnia". Là, vous vous posez peut-être 2 questions : Pourquoi se faire concurrence à soi-même et quel rapport avec le design du AG405UXC ? J'y viens.

Le plan de TP Vision est assez simple : proposer des écrans gamer de qualité similaire pour Agon et Evnia en ne différenciant les deux marques que par... le design. Les écrans Philips Evnia sont blancs, épurés, et conçus pour s'insérer dans n'importe quel setup sobre. Les écrans AOC Agon sont noirs, plus anguleux, futuristes... bref, plus "gamer" quoi. Avec le AG405UXC, on voit l'envie de parler aux amateurs de jeux vidéo rien qu'en jetant un œil au carton du produit. Il est parfaitement logique et cohérent que ce moniteur ait un look un peu "SF".

Le Agon AG276QZD est un modèle haut de gamme et tout produit haut de gamme doit pouvoir se démarquer grâce un design un peu plus classe. Dalle très fine, pied métallique lourd, pas trop de bordures d'écran, belles finitions (notamment sur le petit hexagone de LED RGB au dos de l'appareil)... je n'ai presque rien à redire. Presque.

L'Agon AG276QZD est un moniteur que vous pouvez incliner et pivoter dans tous les sens (le produit peut se tourner d'avant en arrière et de gauche à droite avec une très belle amplitude). Un excellent point me direz-vous, mais je ne peux m'empêcher de constater une sensation de fragilité lorsque l'on incline l'écran de haut en bas ou de bas en haut. Le produit tangue comme s'il y avait eu un problème de fixation quelque part. Rassurez-vous : j'ai pas mal manipulé l'engin et tout va bien, rien ne se casse. Seulement voilà, ressentir de la fragilité et se faire des petites frayeurs à chaque fois qu'on souhaite incliner son écran n'est pas normal, surtout sur du haut de gamme.

Au niveau de la connectique, l'ensemble est assez complet et un joueur PC ne devrait pas avoir à se plaindre. Pour autant, ce n'est pas parfait. On peut dire qu'on aurait préféré des ports HDMI 2.1 plutôt que de 2.0, histoire de supporter le VRR et du 4K 120 FPS sur console. Certaines personnes peuvent aussi déplorer l'absence d'un port USB-C qui permettrait notamment de charger un autre appareil.

Mesures d’écran : L'AOC Agon AG276QZD maîtrise très bien sa dalle OLED

L'OLED : ses qualités... et ses défauts

Commençons cette partie par un petit cours de rattrapage. Qu'est-ce qu'un écran OLED ? Cette technologie d'affichage est bien différente de ce dont vous avez l'habitude avec les dalles LCD classiques. Ici, il n'y a pas de panneau de rétroéclairage, chaque pixel émet sa propre lumière (on parle de pixels auto-émissifs). En clair, cette technologie permet d'obtenir un contraste "infini", soit des noirs parfaitement noirs, puisqu'un pixel noir est un pixel... éteint. L'OLED a aussi l'avantage d'augmenter les angles de vision, d'éviter l'effet de halo (blooming), de permettre des écrans plus fins et plus souples... bref, c'est le top du top. C'est d'ailleurs précisément parce que l'OLED représente ce qu'il se fait de mieux que les écrans OLED sont plus chers et plus compliqués à produire que leurs concurrents.

En général, on dit qu'il vaut mieux éviter l'OLED pour un moniteur. Pourquoi ? Parce que cette technologie possède un fâcheux défaut : les dalles ont tendance à marquer... à vie. On parle alors de burn-in. Un téléviseur OLED n'a que très peu de chances de marquer, car, pour que burn-in il y ait, il faut une image fixe de couleur vive qui reste allumée pendant de très longues heures (ce qui ne peut alors arriver qu'en cas de télé allumée en permanence sur BFM avec le logo de la chaîne qui ne bouge pas). Sur un PC, c'est différent. Puisque nous travaillons sur nos ordinateurs, un moniteur est souvent allumé à peu près toute la journée. Sans compter le fait que, sur un PC, il existe plusieurs éléments fixes affichés en permanence à l'écran. Il y a donc des risques de burn.

Afin d'éviter ce problème, l'Agon AG276QZD affiche un petit message tous les 4h vous disant que le moniteur est allumé depuis une longue période et qu'il serait bon de rafraîchir un petit coup les pixels. Cela peut être pénible en pleine game de Valorant, mais il faut penser à le faire.

Aussi, sachez que l'OLED n'est pas optimal pour la bureautique. Sur certaines fenêtres, on observe souvent ce que l'on appelle des aberrations chromatiques. Entendez par là qu'un petit trait, souvent jaune, peut longer les bordures d'un pop up par exemple. À titre personnel, même si je ne peux pas ignorer ces aberrations, j'estime que ce prix à payer est bien peu cher vis-à-vis des avantages que procurent les écrans OLED. Ainsi, même pour le boulot, j'ai apprécié utiliser ce moniteur. Le format est idéal, il est élégant, propose des noirs parfaits et un sublime rendu des couleurs... bref, ça me va !

Voyez la différence entre l'écran AOC (gauche) et mon écran habituel

Des chiffles : luminosité, précision des couleurs, fluidité...

L'Agon AG276QZD dispose d'une dalle OLED récente et le constructeur a su bien la maîtriser. J'ai mesuré une couverture de 100% de l'espace SRGB et à 98,5% de l'espace DCIP-3. Ce qui signifie en gros que l'écran peut afficher énormément de couleurs différentes. En sortie de carton, l'écran est mesuré avec un Delta E de 2,73 seulement et ce chiffre peut être divisé par deux en faisant un petit tour dans les réglages. Pour rappel, le Delta E mesure l'écart qui existe entre les couleurs demandées et les couleurs affichées. On dit généralement qu'avec un Delta E inférieur à 3, il devient presque impossible de discerner une différence entre une couleur "pure" et la couleur affichée sur un écran. Ces chiffres sont donc très impressionnants.

Nous sommes sur un écran au format assez classique pour 2023. Du 27 pouces en 16:9 avec une définition de 2560 x 1440 pixels qu'on appelle traditionnellement QHD ou maladroitement "2K". Pour du 27 pouces, nous considérons chez JVTECH qu'atteindre la 4K n'est pas du tout nécessaire, le QHD suffit amplement à ne pas distinguer les pixels à l'œil nu et à obtenir une image bien définie. Rien à redire là-dessus donc !

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Niveau luminosité, ce produit crache en sortie de carton sans toucher aux réglages, pas moins de 270 candélas par mètre carré de moyenne sur une fenêtre blanche de 10%. Un très bon chiffre pour de l'OLED. En poussant la luminosité à fond, toujours sur une fenêtre de 10%, on arrive à 377 candélas en SDR et on frôle les 400 en HDR. C'est bien ! Évidemment nous sommes sur de l'OLED donc le niveau de contraste est infini.

Enfin, pour ce qui est des caractéristiques qui intéressent le plus les gamers, soit le temps de réponse et la fluidité de l'image, le produit est plus qu'excellent. Les 240 Hz garantissent une très belle fluidité et le tout sans blurring ni ghosting ! Pour les gamers exigeants à la carte graphique solide, c'est parfait. Quant aux 0,3 ms de temps de réponse, ils correspondent à ce qu'i se fait de mieux au monde.

OSD : une base solide

Côté logiciel, le AG405UXC n’est pas particulièrement plus impressionnant que les autres appareils de la gamme. Nous retrouvons l’interface AGON visuellement sympathique, et qui inclut tous les réglages qu’on est en train d’attendre. Entre les différents modes de calibration liés au jeu, l’activation-même du mode jeu, de l’Adaptive Sync, du HDR, les réglages de contraste, de luminosité… Vous aurez compris que tout y est.

Pour se déplacer dans les menus, AOC a fait le choix d'une espèce de petit joystick à l'arrière de la dalle. On s'y habitue assez vite et l'outil est bien plus pratique qu'une succession de petits boutons.

Conclusion

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