James Cameron a rencontré beaucoup de succès avec Terminator. Mais aujourd’hui, il n’est plus à l’aise avec un sujet bien particulier mis en valeur dans son film.
Un scénario riche en flingues
C’est lors d’une masterclass s’étant récemment tenue à Paris que James Cameron est revenu sur les péripéties qui sont intervenues pendant la production de Terminator. Il a tout d’abord insisté sur le fait que le manque de budget l’a poussé à faire des choix compliqués. Par exemple, aucun story-board n’a été fait par un artiste professionnel, puisque c’est Cameron lui-même qui s’est attelé à la tâche. “Je me suis dit que nous n’avions pas d'argent et que je savais dessiner, alors tant pis” s’est-il souvenu. "J'ai tout dessiné et j'ai fait le storyboard du film très méticuleusement”. Disposant de huit mois de préproduction, une temps généreux causé par le fait que toute l’équipe attendait que l’emploi du temps d’Arnold Schwarzenegger se libère, Terminator souffrait d’un scénario “un peu maigre”, de l’aveu même du réalisateur.
Dans Terminator, les pistolets sont omniprésents. Ce qui a mis Cameron dans un certain embarras, lui qui a dit ne strictement rien connaître aux armes à feu. “C’est l’Amérique, je n’ai qu’à aller les acheter !” a-t-il expliqué. Afin de rendre son histoire crédible et mieux comprendre l’un des sujets centraux de son œuvre, il fait le tour des boutiques américaines et continue la préproduction de son film avec un énorme arsenal dans ses sacs. Cette folie des armes se retrouve dans le film, tellement que Terminator a déjà été accusé de fétichiser les armes à feu. Cameron acquiesce : “parfois, je repense à certains films que j'ai réalisés et je ne sais pas si je voudrais les faire maintenant. Je ne sais pas si je voudrais fétichiser les armes à feu, comme je l'ai fait avec les quelques films Terminator il y a plus de 30 ans, dans notre monde actuel", a-t-il concédé. “Ce qui se passe avec les armes à feu dans notre société me retourne l'estomac”.
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Robot Rock
Bien que le rôle du Terminator continue de coller à la peau d’Arnold Schwarzenegger, le cinéaste a une fois de plus reconnu qu’il avait eu de nombreuses incertitudes à propos de l’acteur autrichien. À la base, il devait jouer le rôle de Kyle Reese, le combattant de la résistance. Mais Cameron a changé d’idée après sa première rencontre avec le comédien. “Pendant qu'il parlait, je regardais son visage. Un visage si singulier avec une telle volonté indomptable dans ses traits, presque une réalité brutale. Et j'ai pensé qu'il pourrait jouer Terminator” a-t-il dit. Le réalisateur a alors réécrit son personnage afin que celui-ci corresponde à la “brutalité” de Schwarzenegger. La suite, on la connaît, le film devient un énorme succès et rapporte plus de 78 millions de dollars au box-office mondial, pour un budget initial estimé à 6,4 millions de dollars.