La marque Roborock est l’une des plus populaires du moment dans le domaine des aspirateurs-robots capables de passer la serpillère. Avec le Roborock Q8 Max+, elle propose un modèle toujours plus autonome, doté d’une station d’accueil compacte pour récolter la poussière. Les performances sont-elles au rendez-vous ? C’est le moment de le découvrir.
Sommaire
- Roborock Q8 Max+ : la fiche technique
- Une installation simple pour un ensemble peu encombrant
- Un nettoyage satisfaisant, mais pas totalement autonome
- Une cartographie efficace, mais des déplacements étonnants
- Une application mobile complète
Le domaine des aspirateurs-robots est devenu de plus en plus élaboré ces dernières années, ce qui pousse forcément les consommateurs à être toujours plus exigeants. Aujourd’hui, difficile d’imaginer investir dans un appareil qui ne passe pas la serpillère en plus d’aspirer le sol, et s’il dispose d’une station d’accueil capable de stocker au moins la poussière, c’est encore mieux. Le Roborock Q8 Max+ répond à cette définition. Mais face à une concurrence très rude, ce nouveau modèle tient-il la distance ? Je l’ai utilisé durant deux semaines chez mois pour le vérifier.
Roborock Q8 Max+ : la fiche technique
Roborock Q8 Max+ | |
Autonomie | 240 minutes |
Puissance d'aspiration | 5500 Pa |
Contenance du bac à poussière (aspirateur) | 470 ml |
Contenance du réservoir d'eau (aspirateur) | 350 ml |
Capacité du sac à poussière (station) | 2,5 litres |
Niveau sonore | 67 dB |
Dimensions du robot | 350 x 353 x 96,5 mm |
Dimensions de la station | 305 x 440 x 448 mm |
Prix au lancement | 699 euros |
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Une installation simple pour un ensemble peu encombrant
Après avoir testé le DreameBot L20 Ultra il y a quelques semaines, passer au Roborock Q8 Max+ m’a forcément fait un petit choc, notamment en raison de sa station d’accueil largement plus petite. Cette dernière mesure 305 x 440 x 448 mm et il est facile de l’installer sous une table ou dans un espace réduit. L’aspirateur-robot qui l’accompagne mesure quant à lui 350 x 353 x 96,5 mm, des dimensions standards pour un appareil de ce genre.
L’installation de la station est très simple : il suffit d’emboiter les deux éléments à disposition, puis de les visser à l’arrière à l’aide d’un outil qui est fourni. Pour ce qui est de l’aspirateur, tout est déjà installé, à l’exception de la serpillère qu’il faut positionner sous l’appareil. Pour tout mettre en place, il faut moins de 10 minutes, ce qui est vraiment très rapide.
Dans mon cas, l’aspirateur n’était pas du tout chargé au déballage. J’ai donc dû le recharger pendant quelques dizaines de minutes avant de l’activer et de l’appairer avec mon smartphone. La démarche nécessite d’installer l’application Roborock, puis d’utiliser le QR code présent au-dessus de l’aspirateur pour l’associer à un compte créé pour l’occasion. Cette démarche permet ensuite de connecter le Q8 Max+ au WiFi. La démarche est très fluide et elle s’effectue en une poignée de minutes.
Différentes options à activer apparaissent ensuite. Elles peuvent être utiles si votre logement compte plusieurs étages ou si vous avez de nombreux meubles et obstacles dans les différentes pièces à nettoyer. A vous de voir si vous souhaitez les activer ou pas. Enfin, la dernière étape avant de pouvoir utiliser l’aspirateur consiste à réaliser une cartographie rapide des différentes pièces. Le Roborock Q8 Max+ réalise cette activité essentielle sans aucune difficulté.
Un nettoyage satisfaisant, mais pas totalement autonome
Si la station d’accueil du Roborock Q8 Max+ est plus petite que celles d’autres modèles testés auparavant, c’est parce qu’elle ne gère pas l’eau : elle intègre simplement un puissant système d’aspiration qui se charge de stocker la poussière récoltée durant le cycle au sein d’un sac de 2,5 litres présent au sommet de la station. La capacité du sac varie en fonction de l’utilisation et de la poussière présente chez vous, mais Roborock promet jusqu’à 7 semaines de stockage, ce qui semble raisonnable. Un sac de rechange est présent dans la boîte du robot.
Pour ce qui est de l’eau, il est donc nécessaire de remplir le réservoir de 350 ml avant d’utiliser l’appareil. Cela nécessite donc une intervention quasiment à chaque utilisation : pour une surface au sol de 56 m² à nettoyer, je dois remplir le réservoir à chaque fois pour que le Roborock Q8 Max+ dispose de suffisamment d’eau pour nettoyer partout, en mode d’utilisation moyen de la serpillère. Il est possible d’ajuster le débit d’eau selon 30 niveaux différents, ce qui peut s’avérer utile pour éviter d’avoir à recharger trop souvent l’appareil dans les grands logements.
C’est un compromis qui reste acceptable pour ne pas s’encombrer d’une énorme station d’accueil, mais cela signifie aussi autre chose : il n’y a pas de récolte de l’eau sale, qui reste donc au sol après avoir été utilisée par l’aspirateur pour frotter les taches. La serpillère n’est pas non plus nettoyée par la station, il faut donc être vigilant et l’entretenir manuellement pour éviter les mauvaises odeurs. Par ailleurs, pour terminer sur le sujet du nettoyage, malgré un affinement constant du système de vibration au niveau de la lingette humide, le Roborock Q8 Max+ ne parvient pas à éliminer toutes les taches présentes au sol. Il se montre moins performant que les modèles d’aspirateurs dotés de tampons rotatifs. Cependant, il fait tout de même du bon travail sur les saletés peu incrustées et sur celles qui sont encore humides.
Pour ce qui est de l’aspiration à proprement parler, ce modèle dispose d’un moteur d’une puissance de 5500 Pa. En pratique, c’est suffisant pour ramasser la poussière, mais aussi les débris comme des miettes, des pâtes et autres petits éléments présents au sol. Lors des différents passages réalisés par l’aspirateur, je n’ai pas constaté de gros oublis et le sol était vraiment très propre. Il est également capable de nettoyer efficacement les tapis, sans se coincer dessus : c’est un progrès important qu’a su faire Roborock sur ses derniers modèles.
Si vous avez des animaux chez vous – ou bien des membres de votre famille ayant tendance à semer de longs cheveux derrière eux – bonne nouvelle : le Roborock Q8 Max+ est doté d’un double système de rouleaux en caoutchouc, nommé DuoRoller, destiné à traquer plus efficacement les poils et surtout à les démêler. Sur encore trop de modèles d’aspirateurs-robots, les poils et les cheveux longs peuvent bloquer la rotation de la brosse, bloquant le nettoyage par la même occasion et obligeant l’appareil à forcer. Le Q8 Max+ évite donc cette situation. La contrepartie, c’est que le robot peut se montrer parfois redoutable avec les câbles : j’en reparle un peu plus bas.
Une cartographie efficace, mais des déplacements étonnants
Doté de la technologie LiDAR PreciSense, le Roborock Q8 Max+ s’avère performant pour cartographier les différentes pièces d’un logement avec une très bonne précision. Plus vous l’utilisez et plus il affine la carte, ce qui est un avantage si vous avez tendance à bouger les meubles ou que vous avez parfois des cartons qui traînent.
Il est également doté d’un système de reconnaissance des obstacles. Cependant, si cela a son utilité, la proposition est nettement plus limitée que sur les appareils qui sont équipés d’une caméra permettant d’identifier précisément de quels objets il s’agit. Ici, le Roborock Q8 Max+ reconnait simplement qu’un petit obstacle n’est pas un meuble et que le contourner est nécessaire. Il est même possible d’activer une fonction pour lui demander de s’en approcher le moins possible.
Le souci, c’est que sur ce point, le robot manque encore de précision. On le sait tous, l’un des adversaires les plus redoutables de l’aspirateur-robot, c’est le câble. Et le Roborock Q8 Max+ tombe encore trop souvent dans ce piège, en enroulant un câble autour de sa balayette intégrée, voire en le coinçant entre ses deux rouleaux en caoutchouc. Deux scénarios sont alors possibles : soit l’aspirateur va se retrouver bloqué par le câble relié au secteur, et dans ce cas il va s’arrêter, soit il va traîner le câble jusqu’à ce que vous le décrochiez. Dans les deux cas, c’est frustrant !
Là-dessus, Roborock a encore de gros efforts à faire pour rattraper certains de ses concurrents qui gèrent mieux cet obstacle quasi-omniprésent dans chaque maison. La solution reste donc de survélever les câbles, voire de les enlever lorsque c’est possible.
L’autre point un peu fâcheux concerne la manière dont l’appareil gère ses trajets. Roborock vante la cohérence de circulation de son nouveau modèle, pourtant, il lui arrive de faire des choix étranges qui l’obligent à revenir sur son chemin pour nettoyer une pièce. Ce n’est pas systématique, mais lorsque la situation intervient, cela a forcément tendance à rallonger la durée de nettoyage.
Heureusement, ce défaut reste acceptable, dans la mesure où la circulation de l’aspirateur dans les différentes pièces reste quant à lui plutôt méthodique. Il entreprend de faire le tour de chaque pièce avant d’effectuer des allers-retours pour nettoyer l’intérieur. C’est un schéma que l’on trouve sur la plupart des robots vendus aujourd’hui, et qui a largement fait ses preuves.
Une application mobile complète
L’application Roborock est utilisée par tous les aspirateurs-robots de la marque, mais ses fonctions se débloquent selon le modèle. Le Roborock Q8 Max+ donne notamment accès au nettoyage total du logement, à la sélection de pièces ou de zones.
Mais il est aussi possible de créer des routines spécifiques de nettoyage, permettant, par exemple, de lui demander de nettoyer le sol de la cuisine et de la salle à manger après chaque repas, ou bien de s’occuper seulement des chambres. Vous pouvez régler la quantité d’eau à utiliser et même demander deux passages de l’aspirateur si la saleté est très présente. Vous pouvez aussi programmer les jours et horaires de ces routines, ce qui s’avère bien utile pour en profiter sans trop y penser. La seule démarche à effectuer reste donc de remplir régulièrement le réservoir d’eau.
L’application intègre d’autres fonctions qu’il est possible d’activer ou de désactiver à l’envi. Par exemple, si vous avez du plancher chez vous, le Roborock Q8 Max+ est capable de le nettoyer en suivant son sens, pour limiter fortement le risque de rayures. Pour profiter de cette fonctionnalité, il est indispensable de définir le type de sol présent dans chaque pièce du logement.
La marque Roborock profite d’un véritable savoir-faire dans le domaine des aspirateurs-robots, et cela se ressent très clairement dans son application, à la fois complète et intuitive. Cela permet de la mettre à la portée de l’immense majorité des utilisateurs.
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Conclusion
Points forts
- Station d'accueil compacte
- Le robot passe facilement sous les meubles
- Système à double rouleaux efficace
- Bonne puissance d'aspiration
- Application très complète
Points faibles
- La station ne gère pas l'eau
- La serpillère n'est pas 100% efficace
- Tendance à "manger" les câbles
- Le modèle noir accroche les traces de doigts
Note de la rédaction
Le Roborock Q8 Max+ n’est malheureusement pas l’aspirateur-robot laveur ultime. Il affiche certains défauts évidents, comme sa fâcheuse habitude d’aspirer les câbles et son incapacité à traquer efficacement toutes les taches au sol en raison d’une serpillère pas assez tenace. Cependant, il sait tout de même se montrer adapté à un usage régulier sur la plupart des sols, y compris sur la moquette, et il sait prendre soin du parquet. C’est également un modèle qui nécessite de faire quelques compromis : la taille de sa station d’accueil est raisonnable, mais elle nécessite de remplir manuellement le réservoir d’eau de l’appareil. Il faut aussi faire attention aux obstacles qui ne sont pas toujours correctement identifiées. Sur certains points, cela place Roborock derrière la concurrence, mais le Q8 Max+ n’en reste pas moins un modèle efficace au rapport qualité-prix convaincant, à condition de prendre certaines dispositions pour l’accompagner dans un nettoyage efficace de votre domicile.