Le manga Bleach s'est terminé en 2016 avec un total de 74 volumes. Sa conclusion a laissé sceptique de nombreux fans, ces derniers soulignant un rythme trop soutenu. Quelque chose qu'ils ont rapidement reproché à l'éditeur... mais c'est plus compliqué que ça.
Des coulisses complexes pour la fin de Bleach
La réputation du manga Bleach n’est plus à faire. Il fait partie du Big 3, un trio de trois mangas où il accompagne Naruto et One Piece. Un surnom qu’on leur a attribué pour leur performance exceptionnelle. Il se dit que c’est grâce à la popularité de ces trois œuvres que le Weekly Shônen Jump, l’un des magazines où figurent en premier les chapitres hebdomadaires des mangas, a pu continuer à exister. Pour autant, Bleach n’affiche pas la même popularité que ses aînés.
Si One Piece n’est pas encore terminé (même si proche de la fin à la lecture des derniers chapitres), Naruto Shippuden et Bleach ont fait parler d’eux pour leur fin controversée. De nombreux lecteurs ont pointé du doigt une conclusion précipitée pour le second. Dans une interview de Tite Kubo de 2017. L’auteur de Bleach y explique que la Shueisha, la maison d’édition du Weekly Shonen Jump, lui avait alors laissé un délai d’un an pour le terminer. Les lecteurs ont alors rapidement corrélé le mauvais épilogue de Bleach avec les pressions de l’éditeur, d'autant qu'il aurait probablement fallu plus de temps à Kubo pour le finir. Mais c’est en réalité plus compliqué que ça.
Tite Kubo voulait sa propre fin
De fait, c’est Tite Kubo lui-même qui ne voulait pas conclure avec l’arc narratif Fullbringer'. Toujours dans cette même interview avec TBS Radio, c’est lui qui explique qu’il dessinerait Bleach avec la fin qu’il souhaite avoir. Et c’est justement pour ça que la fin pose probablement problème. Dans un 'entretien accordé au Shonen Jump en 2008''', Tito Kube dit :
Je n'ai pas encore décidé comment la série se terminera. Quant à savoir à quel point j'écris à l'avance, cela dépend. Parfois, lorsque j'ai des idées de scènes, j'essaie de les relier en imaginant le chemin le plus intéressant. Je ne sais pas où iront les scènes, car les idées n'arrivent pas dans l'ordre. Les choses ont tendance à partir dans tous les sens. Il se peut que je pense à une scène qui se situe beaucoup, beaucoup plus tard dans l'histoire, et que pour y arriver, je doive d'abord dessiner beaucoup d'autres choses. S'il y a une scène que je veux absolument dessiner, elle ne change pas, mais la façon dont j'y parviens peut changer.
Un processus créatif qui est en changement permanent qui a probablement généré de l’approximation durant la dernière ligne droite, surtout que Tite Kubo était alors blessé. Dans un autre entretien, il explique avoir passé une IRM et s’était alors rendu compte qu’il avait les tendons de l’épaule gauche déchirés.
Si la fin du manga suscite les débats (on lit souvent que le rythme est trop intense), peut-être que l’adaptation animée calmera les choses. Diffusée depuis l’année dernière, elle couvre le dernier arc narratif de la guerre sanglante de 1000 ans et met déjà en scène du contenu inédit. De manière générale, la série animée s’attire le salut du public. Quelque chose qu’elle doit probablement au changement de politique du studio Pierrot et à Demon Slayer.